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LE billetd’édouardde frotté LE billetd’édouardde frotté

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«l

a société française doit assumer une part de responsabilité dans le terreau sur lequel le djihadisme a pu prospérer », a dit le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron. Ne sombrons pas pour autant dans l’autoflagellation propre aux périodes de conflits et d’échecs, car c’est tout l’Occident qui dans sa recherche effrénée de possession a engendré un tel sentiment d’étouffement que des jeunes, à l’âge où se décide l’avenir, ont pu choisir le refus allant jusqu’à l’autodestruction, accompagnée de la destruction indifférenciée des autres.

Le terreau, ce morceau de sol enrichi, est un produit de la volonté humaine. On peut y faire pousser indifféremment l’ivraie ou le bon grain. En revanche, selon la Bible, l’Homme vient directement de la terre et peu importe que Darwin ait prouvé qu’il est le fruit d’une longue évolution, le mythe d’Adam, symbole de l’humanité née par la glaise, ne s’en trouve pas écorné.

La terre est donc essentielle à nos origines, à notre vie, à notre environnement, à notre fin quand elle nous recouvrira. L’urbanisation n’y change rien et nous n’avons aucun besoin de faire appel au « retour à la terre » car nous sommes liés, ou bien nous adoptons tous, peu ou prou, un terroir, un territoire, un espace terrestre qui nous « colle à la peau ». C’est ce qui faisait dire au poète, las des splendeurs de Rome : « Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage… et s’en est retourné, vivre entre ses parents le reste de son âge ». Ainsi, nous allons voter pour des Régions artificiellement aménagées. On y sent le manque d’enthousiasme parce que nous avons du mal à les assimiler à ces territoires qui nous habitent. Souhaitons que de leur terreau ne sorte pas l’ivraie qui engendre la révolte mais que ce soit bien l’amour de la terre qui les guide.

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